Le syndrome du "Titanic", 2. Le syndrome du "Titanic"
de Nicolas Hulot Notre Titanic prend l’eau : la crise tant redoutée et si prévisible est là. Ou plutôt les crises, car comme Tantale, le personnage de la mythologie grecque qui, puni par les dieux, doit subir trois supplices, nous entrons dans un maelström où se conjuguent et s’additionnent la crise économique, la crise énergétique et la crise climatique. Deux siècles de « progrès » ininterrompus nous ont donné l’illusion que l’humanité pouvait subvenir à la croissance exponentielle de ses besoins, tant son ingéniosité était grande. Aujourd’hui, force est de constater que non seulement le progrès tant vanté laisse un nombre croissant d’êtres humains sur le bord de la route, mais que la planète, surexploitée, donne des signes d’épuisement. Il en faudrait quatre ou cinq pour fournir l’énergie et les matières premières qui permettraient aux payséracinements, de ruptures familiales et culturelles e Pour nous, les pays ric émergents (et ne parlons pas du tiers monde) d’accéder à un style de vie comparable au nôtre. Les cyniques hausseront les épaules : « Pas de chance. La justice n’est pas de ce monde. » Ce serait méconnaître une dimension fondamentale de nos sociétés mondialisées, à savoir qu’aujourd’hui, internet et la télévision par satellite font que tout se voit en temps réel, et que notre richesse et nos gaspillages insensés sont une tentation et une provocation permanentes pour les pauvres et les laissés-pour-compte, ces Tantale de l’ère moderne. À l’inégalité s’ajoute à présent l’humiliation, mère de toutes les violences. Et comment stopper les vagues migratoires que ce différentiel provoque, avec leurs cortèges de dhes, le temps est venu de suspendre provisoirement, au moins notre course triomphale vers le « toujours plus » et d’envisager, pour la première fois dans notre histoire, des renoncements, voire des sacrifices. Le marxisme comme le libéralisme ont échoué. Nous devons à présent nous montrer à la hauteur d’un défi qui menace notre existence même. Il ne s’agit plus seulement d’œuvrer pour un développement durable, mais de trouver les moyens de prospérer ensemble sans croître rien de moins ! À nous d’inventer un nouvel art de vivre ensemble, fondé sur la frugalité et le partage. Et avec pour centre de gravité un effort concerté et volontaire de tous pour mettre un terme au saccage de notre planète. Et si la crise, ce n’était pas le début de la fin, mais la fin du début e… |
Titre : | Le syndrome du "Titanic" |
Titre de série : | Le syndrome du "Titanic", 2 |
Auteurs : | Nicolas Hulot, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Paris : Calmann-Lévy, 2009 |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7021-3960-8 |
Format : | 193 p / couv. ill. / 23 cm |
Langues: | Français |
Index. décimale : | 363.7 (Environnement : classer ici la protection de l'environnement) |
Mots-clés: | Environnement ; Protection ; Pollution ; Conservation des ressources naturelles |
Résumé : | Notre Titanic prend l’eau : la crise tant redoutée et si prévisible est là. Ou plutôt les crises, car comme Tantale, le personnage de la mythologie grecque qui, puni par les dieux, doit subir trois supplices, nous entrons dans un maelström où se conjuguent et s’additionnent la crise économique, la crise énergétique et la crise climatique. Deux siècles de « progrès » ininterrompus nous ont donné l’illusion que l’humanité pouvait subvenir à la croissance exponentielle de ses besoins, tant son ingéniosité était grande. Aujourd’hui, force est de constater que non seulement le progrès tant vanté laisse un nombre croissant d’êtres humains sur le bord de la route, mais que la planète, surexploitée, donne des signes d’épuisement. Il en faudrait quatre ou cinq pour fournir l’énergie et les matières premières qui permettraient aux payséracinements, de ruptures familiales et culturelles e Pour nous, les pays ric émergents (et ne parlons pas du tiers monde) d’accéder à un style de vie comparable au nôtre. Les cyniques hausseront les épaules : « Pas de chance. La justice n’est pas de ce monde. » Ce serait méconnaître une dimension fondamentale de nos sociétés mondialisées, à savoir qu’aujourd’hui, internet et la télévision par satellite font que tout se voit en temps réel, et que notre richesse et nos gaspillages insensés sont une tentation et une provocation permanentes pour les pauvres et les laissés-pour-compte, ces Tantale de l’ère moderne. À l’inégalité s’ajoute à présent l’humiliation, mère de toutes les violences. Et comment stopper les vagues migratoires que ce différentiel provoque, avec leurs cortèges de dhes, le temps est venu de suspendre provisoirement, au moins notre course triomphale vers le « toujours plus » et d’envisager, pour la première fois dans notre histoire, des renoncements, voire des sacrifices. Le marxisme comme le libéralisme ont échoué. Nous devons à présent nous montrer à la hauteur d’un défi qui menace notre existence même. Il ne s’agit plus seulement d’œuvrer pour un développement durable, mais de trouver les moyens de prospérer ensemble sans croître rien de moins ! À nous d’inventer un nouvel art de vivre ensemble, fondé sur la frugalité et le partage. Et avec pour centre de gravité un effort concerté et volontaire de tous pour mettre un terme au saccage de notre planète. Et si la crise, ce n’était pas le début de la fin, mais la fin du début e… |
Exemplaires (2)
Code-barres | Support | Localisation | Section | Cote | Disponibilité |
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0046330427 | Livre | Bibliothèque Lutzelbourg | Documentaires | 304.2 HUL | Disponible |
57033-3911 | Livre | Point Relais Vescheim | Documentaires | 363.7 HUL | Disponible |